Après de nombreux échanges avec notre représentant local au Bénin, un projet en faveur de la santé des élèves a vu le jour en partenariat avec des écoles primaires et secondaires de la région de Parakou.
L'ébauche d'un précédent projet s'était accompagné d'une visite sur le terrain en 2015, mais il n'avait finalement pas pu se réaliser (voir le rapport d'activité 2015). Les efforts de notre représentant local, Pierre Abiodon Koutchoro, se sont poursuivis et ont abouti en 2018 à la mise sur pied d'un projet de promotion de l'hygiène des mains dans les écoles publiques de Sirarou. Il s'agit d'un projet qui suit les principes de l'approche WASH (Water Sanitation and Hygiene). Notre coordinateur connait bien la réalité et les acteurs du terrain puisqu'il a été enseignant, puis doyen d'un établissement secondaire, avant de devenir directeur de CEG de Sirarou. Il a pu identifier avec précision les besoins des bénéficiaires et a noué les contacts nécessaires pour planifier et réaliser les activités du projet. Il suit de près l'évolution du projet et évalue en même temps son efficacité.
La première phase du projet (télécharger le document pdf) était un projet pilote. L'objectif était de mettre à disposition des élèves une dizaine de dispositifs de lavage des mains, répartis dans les trois écoles primaires et l'école secondaire du complexe scolaire de Sirarou, et de mener des activités de sensibilisation à l'hygiène des mains. Ceci s'est révélé particulièrement pertinent sur le moment, puisque le Bénin était en état d'alerte à cause de l'épidémie du virus Lassa. Près de 1800 élèves sont ainsi concernés. Des sensibilisations à l'importance de l'hygiène des mains ont été donné par le Major de la municipalité (infirmier responsable du centre de santé). Ce projet pilote a rencontré un franc succès.
Nous avons alors lancé la deuxième phase du projet (télécharger le document pdf) qui visait à augmenter le nombre de dispositifs de lavage des mains et à développer les activités de sensibilisation à l'hygiène, à l'assainissement et à l'environnement (écouter le reportage radio). Les clubs d'hygiène et d'assainissement qui existaient ont retrouvé un nouvel élan sous la supervision d'animateurs spécialement formés à cela. Il s'agit d'élèves volontaires qui prennent la responsabilité de veiller à ce que les toilettes soient propres, que les stations de lavage soient fonctionnels et qui organisent des sketchs humoristiques pour décourager la défécation à l'air libre. Un jardin scolaire bio permet de faire le lien entre la santé et l'environnement et des techniques durables comme la fertilisation des sols à partir l'urine sont expérimentées.
Le projet à Sirarou a eu beaucoup de succès et un autre complexe scolaire de la municipalité de Bouanri a demandé à participer au projet. 60 stations de lavage des mains ont été réparties entre les deux complexes scolaires et ont été équipées de robinets écosanitaires développées par l'association genevoise Aded. Ceci a contribué à populariser le lavage fréquent et systématique des mains.
Notre troisième intervention est une aide d'urgence liée à la pandémie du Coronavirus (télécharger le document pdf) . Les traitements étant globalement inaccessibles et les mesures de confinement difficile à respecter en raison des réalités socio-économiques du pays, la meilleure manière de lutter contre la propagation est la prévention et la sensibilisation. Cette aide d'urgence a permis de distribuer 100 stations de lavage des mains équipés de robinets The Drop dans 18 établissements scolaires des départements du Borgou et des Collines, pour une population rassemblant près de 16 000 élèves. Elle a permis de promouvoir les mesures de prévention pour limiter les risques de contamination et de diffuser des informations fiables via la diffusion d’un communiqué radiophonique traduit en 6 langues locales (bariba, dendi, yoruba, mahi, fon, peul), dans le but de toucher plus largement la population en dehors du cadre scolaire. Plusieurs radios ont ainsi diffusé ce communiqué (lire le texte) dans les régions de Parakou, Ouessé, Savè et Bembéréké.